LE Château

Découvrez un patrimoine bâti viticole unique :
le château l’Amiral

Evolution des grands domaines viticoles languedociens bâtis au XIXe siècle

L’ensemble des bâtiments et des terres qui constituent la propriété du Château l’Amiral est implanté dans le village d’Aigues vives d’Aude dans le Minervois, la qualité des bâtiments et l’organisation de l’espace appartient au type des grands domaines viticoles.

Une grande partie des domaines viticoles de l’Aude remontent à la période carolingienne, anciennes propriétés succédant souvent à des villas gallo-romaines, d’autres sont établis par des abbayes bénédictines du IXe et XIIIe s et par les templiers au XII et XIIIe s. Après la Révolution des domaines se sont laïcisés et ont quittés les possesseurs issus de la noblesse. Nombres de domaines ont été construits au XIXe siècle au moment où la partie du narbonnais et du carcassonnais se couvrent de vignes. Le Château l’Amiral appartient aux grands domaines viticoles du XIXe, innovant par sa forme circulaire et sa réflexion sur l’agencement de sa cave.

Château l’Amiral

La première spécificité est son emplacement en bordure du village, emplacement difficile pour concilier dans un espace clos les parties habitation et les bâtiments agricoles. Les grands domaines, qui ont été sujet d’études se situent habituellement en écart.

Description des bâtiments

Le corps principal

Le corps principal adopte une puissante structure de forme semi circulaire.
Le rez-de-chaussée s’organise dans des dispositions et volumes identique de part et d’autre d’un couloir central se terminant par un escalier.

De part et d’autre les parties qui ont été réaménagées occupent les pièces de service et salle à manger tandis que de l’autre côté se trouvent à la fois une pièce privée et une grande pièce d’apparat remarquable de style Napoléon III.Les espaces du premier étage ont une symétrie parfaite s’organisant autour d’un corridor de service traversant.

Initialement la cave et l’écurie inclus dans le plan initial cantonnaient le bâtiment.
L’augmentation de l’activité viticole a nécessité une augmentation du volume de la cave, bâtiment rectangulaire construit selon les règles des grands celliers du Languedoc. Un grand bâtiment rectangulaire avec une allée centrale et de part et d’autre des séries de grandes cuves en ciment. Dans cette partie est logé comme avant le pressoir.

La dimension du cellier semble avoir été calculée suivant la superficie et la production du vignoble et suivant la capacité des vases vinaires dont ceux affecté à la réception des vins au moment de la vendange, le cellier dans le midi servant à la fois de cuverie et de chai.
La partie la plus ancienne de la cave est formée d’un plancher continu au-dessus des foudres comme le modèle du cellier du Languedoc, à l’abri de la chaleur.

Autres parties du domaine

Des perspectives ont été aménagées, une sur le jardin entre la rue et la maison et l’autre sur les vignes à l’arrière.
Sur la face est sont organisés les habitations en ligne pour le personnel du domaine.

A l’arrière se trouve un jardin et un bâtiment dans la modernité du début du XXe siècle à charpente métallique remarquable.
A la manière de tous les domaines un haut mur de clôture en pierre ceint l’espace percé de trois grandes entrées réparties pour la cave, les communs et l’habitation intégrant de grands décors formés par les portails en fer.

Les propriétaires désirant construire des domaines viticoles pouvaient s’adresser à des architectes mais pouvaient aussi s’inspirer des nombreux modèles véhiculés par les publications d’architecte. Il faut souligner le rôle de la société centrale d’agriculture de l’Aude qui disposait dans sa très complète bibliothèque au service de la modernisation de l’agriculture nombres des livres d’architecte décrivant toutes les constructions nécessaires à un domaine viticole.

L’esprit de conservation des propriétaires a permis de garder un ensemble aussi remarquable d’outils viticoles et de la vaisselle vinaire, charrue, fouloir, pressoir etc.

L’esprit de conservation des propriétaires a permis de garder un ensemble aussi remarquable d’outils viticoles et de la vaisselle vinaire, charrue, fouloir, pressoir etc.

Ce domaine correspond parfaitement aux types des domaines qui au XIX e et début XXe s. comprend des bâtiments de ferme pour les logements du régisseur et des valets, l’écurie, les hangars pour les charrettes et les outils. La construction principale est le cellier destiné à fabriquer et à loger le vin obéit à plusieurs règles que décrivent MM Ferouillat et Charvet à travers plusieurs modèles. Un important outillage mécanique est adjoint qui lui donne l’aspect d’une véritable usine.

La vendange est élevée jusqu’au plancher qui recouvre les foudres par divers appareils. Les fouloirs et égrappoirs, les pressoirs, les pompes sont actionnées par la force mécanique. L’outillage comprend aussi des filtres, des pasteurisations, des pompes mobiles pour les soutirages et l’appareil pour clarifier les blancs et dans certains domaines des appareils pour la distillation.

Le parc

Dessiné par un architecte espagnol au début du XX siècle, il est en mauvais état, la tempête Klaus lui a fait beaucoup de mal. Le projet de rénovation est en attente, un jour, il sera replanté à l’identique, car son dessin est parfait pour toujours avoir un coin de fraicheur quel que soit l’heure, les essences plantées sont peu consommatrices d’eau. Il fera bon s’y promener à nouveau.

Aire d’accueil de camping-car

En 2021, une partie des espaces est aménagée en aire d’accueil des camping-cars, avec un coin ombragé avec des tables, un espace barbecue, une allée boulodrome, et toujours un accueil à la cave et une visite pour ceux qui ont envie de partager un moment de découverte avec les vignerons. 

Impression de voyageur découvrant le château l’amiral

 

Les premières impressions lors de la visite de la propriété sont l’étonnement puis l’admiration que déclenche la forme unique dans la région de ce bâtiment exceptionnel : un fer à cheval, un bâti suivant une arcure proche du cercle.

Cette forme circulaire est certainement liée à l’écurie, l’arrondi permettant disposer plus de chevaux sans qu’ils puissent se botter entre eux, c’est la partie droite (Est) de la bâtisse.

Suit ensuite la « maison de maitre » centrale puis la cave à gauche (Ouest). Appuyé sur l’ancienne cave arrondie, la cave « moderne » de 1870 permet de découvrir une charpente métallique de type « Eiffel » et trois magnifiques cuves de pierre.